Saravah

Saravah
C'est à bord de ce joli bateau que nous effectuons notre traversée du Pacifique

samedi 12 novembre 2011

Vénézuela: terre d'accueil.

Quelle arrivée! Je descends à peine de l'avion. Mon corps sent la fatigue des deux derniers jours. Montréal-Miami, Miami-Caracas, Caracas-Cumana. Je sors de l'avion et me dirige vers l'aéroport. La nuit est tombée, l'air porte encore l'odeur de sa dernière averse. Quelques secondes suffises pour remarquer la présence de Laurent, mon futur capitaine de la traversée du Pacifique. Une bise, un sourire... je suis très heureuse de faire sa connaissance. Le début des aventures commence.

On saute dans un taxi dont le visage du chauffeur est connu par Laurent. On ne prend pas de chance. Le paysage est typique; les maisons sont joliment colorées encerclées de grillages, les enfants sont dans les rues, la végétation se compose principalement de cactus difformes et de palmiers. On se dirige vers un petit port local où deux pêcheurs nous attendent. Nous devons traverser la Baie de Guacarapo pour rejoindre notre chantier naval. Sans m'y attendre, j'allais faire une virée époustouflante...

On m'invite à prendre place dans une grande pirogue en bois munie d'un moteur. Un des hommes se sert d'une torche pour faire des signaux lumineux à l'avant du bateau, et l'autre manœuvre à l'arrière. La mer est calme et le ciel étoilé. La magie s'opère: mon premier élan de liberté se fait sentir, je me sens légère, vivante. Je souris. À cet instant, la vie est merveilleuse. Elle est parfaite.

C'est alors que Laurent me fait signe de le rejoindre pour engager la conversation avec le capitaine. C'est avec un grand sourire que le pêcheur soulève le coin de son gilet... apparaît alors une arme à feu. Laurent m'explique qu'il est risqué pour un local de transporter deux "gringos" et ce, surtout la nuit. Les pirates rôdent dans le coin, la police corrompue aussi. Alors on ne perd pas de temps et allons droit vers ses points lumineux à peine perceptibles situés de l'autre côté de la baie de Gacarapo. Ces points sont en réalité les lumières du chantier navale où je passerai le prochain mois.

Vingt minutes plus tard, on rejoint le quai du chantier Medregal. Bertrand, notre second coéquipier, nous y attend et nous souhaite la bienvenue. Je dépose immédiatement mes bagages et va rejoindre Bertrand au bar qui a déjà en main trois bières bien froides. Enfin!! Parle parle, jase jase, le contact est excellent et la conversation naturellement chaleureuse.

L'endroit: superbe. On se trouve sur le site d'un ancien hôtel qui s'est transformé en chantier naval lorsque le tourisme au pays s'est effondré il y a de ça 6-7 ans. Le pays étant devenu trop dangereux pour les voyageurs, plusieurs entreprises on fait faillite et on dû malheureusement se réorienter.

Je me retrouve donc dans cet endroit paradisiaque, ce "gringosland" comme dirait Laurent, à dormir sur un voilier, et à profiter de la piscine creusée, de bières froides, de la table de pool et de la bibliothèque à ère ouverte...

Les plages de la république dominicaine peuvent aller se rhabiller...





2 commentaires:

  1. ELSA!!!!!!!!!!!!! Depuis quand tu fais de la voile ???? On a trop un point en commun !! Le bateau il vient de Lorient`en bretagne ? J'ai passé 3 étés a l'école de voile Les Glénans à concarneau (tout près)et puis mon chum est marin ! C est trop notre rêve d'aller en polynésie !! My god !! j'en reviens pas !Je vais suivre ton blog certain !!! JAAAAA !!
    Give me news !
    Judith

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  2. ehhh et bien tout commence pour le mieux Elsa ^^

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