Saravah

Saravah
C'est à bord de ce joli bateau que nous effectuons notre traversée du Pacifique

dimanche 27 novembre 2011

Vous avez dit confort?

Nos quartiers généraux à bord de Saravah sont, disons-le, dignes des plus grands transatlantiques de la CunYard! Luxure et opulence sont nos mots d'ordre: Notre suite royale comprend une superbe cuisine fonctionnelle, une pièce centrale bien aérée, une cabine avant spacieuse (on peut faire l'étoile dans le lit), une cabine arrière moins spacieuse (l'étoile est à proscrire...), ainsi qu'une salle de bain conçue pour n'accueillir que des enfants de six ans. Un rideau, dont les motifs brodés sont d'une extrême finesse, agit comme ultime séparation entre l'ère commune et la cabine avant, nous offrant ainsi une intimité irréprochable. Vue sur la mer, sauna naturel disponible entre 11h00 et 13h00 et mini-bar à consommation illimitée contenant l'une des plus grandes sélections de rhum brun local... vous avez dit confort? LOL



Le lavabo est muni de pompes manuelles reliant deux réservoirs d'eau douce (400 litres), et un réservoir d'eau saline (1000 milliards de litres)



Espace de travail, mais aussi de rangements. 

Pièce centrale munie de deux couchettes simples et d'innombrables espaces de rangement personnel

Ah oui j'oubliais... Les rideaux fit avec les coussins des couchettes... C'est super beau!! 

La patience est une vertu!

Au Vénézuela, plus que partout ailleurs, il nous faut être vertueux. Tout se passe au ralentit sur le chantier. Et bien que nous soyons prêts depuis une bonne semaine déjà, nous attendons toujours de mettre à l'eau notre charmante embarcation. La cause de notre attente: The boat charger. Un bris mécanique l'a mis dans un état d'invalidité et empêche toute circulation de bateaux sur le chantier depuis une dizaine de jours. La vie étant ce qu'elle est à Medregal, on doit faire des prouesses organisationnelles afin de trouver des pièces de rechange, s'il y a lieu, et de les faire venir soit de l'Italie ou des États-Unis. Sinon, une autre solution serait d'engager des vénézuliens pour qu'ils travaillent jours et nuits pour construire une nouvelle pièce sur mesure. Mmmm... ça risque d'être long. Mais! Apparemment Jean-Marc, le propriétaire du chantier, a plus d'un tour dans son sac! Les pièces de rechange arrivent lundi!

Le propriétaire de ce bateau a, soyons franc, très hâte de se sortir de cette cage dorée... Il a eu la malchance d'être celui à se trouver dans les griffes de la bête au moment de son bris mécanique... quoi que... il a une belle vue non? :)


En attendant, et puisque c'est pas le temps qui manque, je vous ai pris quelques petites photos du chantier vue du roof de Saravah. Cadeau! 









samedi 19 novembre 2011

Une journée typique à Medregal

Bientôt deux semaines que je suis abonnée au rythme des tropiques. C'est un rythme lent sous un soleil écrasant. Ici, les journées passent et se ressemblent beaucoup.

Notre objectif: partir! Le grand large nous appelle. Il nous cri de quitter ce confort caniculaire pour enfin goûter l'air frais salin. Mes amis et moi avons l'intention de répondre à l'appel et d'ici là, on s'applique à faire avancer les travaux dans le meilleur de nos compétences.

Journée typique:

Premier réveil à 3h30 par les mouches noires qui s'acharnent, une fois de plus, à piquer notre peau de gringos.
Deuxième réveil au chant du coq de Ramòn, notre charmant voisin, vers 5h du matin.
Troisième réveil à 6h. Réveil naturel du genre: il commence à faire chaud dans le bateau, je dois prendre l'air.
Quatrième réveil à 7h par le réveil-matin à Laurent. Ce matin j'ai eu droit à la trame sonore du film Dangerous Mind. C'est que du bonheur.

Donc on se lève tous en coeur vers 7h15.
Je déjeune. Une banane, une galette au coconut, un verre de jus d'orange fraîchement pressé, puis un bon café.
À 8h on se met au boulot. Laurent fait de la mécanique, Bertrand travail sur la coque ainsi que sur la pose d'anodes, et moi je fais de la finition: plancher intérieur, soudures, peinture et sablage.
À 10h, la chaleur est cuisante. On stop les opérations et on se dirige vers la piscine. Concours de bombes et de plongeons sont au programme. YÉ! :) Une bière? pourquoi pas! On se prélasse, on échange avec les autres plaisanciers sur leurs nombreux tours du monde, entre autre chose, et sur bien d'autres sujets techniques reliés à la navigation.
À 12h, j'ai faim!!
14h15... On mange! Salades de concombre et tomates, plantains frits, frites maison, riz au poulet et légumes... c'est pas le choix qui manque.
Il fait chaud, mais là on n'a pas de choix... 15h. Allez hop! au boulot jusqu'à 18h.
La journée de travail n'est pas terminée qu'une autre baignade s'impose. La piscine est à 90 degrés. Non, ce n'est pas rafraîchissant mais c'est tout ce qu'on a.
Douche, linge propre et sec, un peu de mascara pour les grandes occasions et la soirée au bar commence!
De 19h à 20h, on se réhydrate avec les bonnes bières locales.
20h. À table! Jean-Marc nous a préparé un de ses repas bénis des dieux. Au menu: viande rouge cuite sur charbon, poissons frais, légumes à volonté et si tu es gentil et que tu lui fais des beaux yeux, y'a une possibilité de terminer cette orgie par une coupe remplie de crème glacée trois couleurs!

21h. Buenas noches.
21h01. Dodo.



samedi 12 novembre 2011

Vénézuela: terre d'accueil.

Quelle arrivée! Je descends à peine de l'avion. Mon corps sent la fatigue des deux derniers jours. Montréal-Miami, Miami-Caracas, Caracas-Cumana. Je sors de l'avion et me dirige vers l'aéroport. La nuit est tombée, l'air porte encore l'odeur de sa dernière averse. Quelques secondes suffises pour remarquer la présence de Laurent, mon futur capitaine de la traversée du Pacifique. Une bise, un sourire... je suis très heureuse de faire sa connaissance. Le début des aventures commence.

On saute dans un taxi dont le visage du chauffeur est connu par Laurent. On ne prend pas de chance. Le paysage est typique; les maisons sont joliment colorées encerclées de grillages, les enfants sont dans les rues, la végétation se compose principalement de cactus difformes et de palmiers. On se dirige vers un petit port local où deux pêcheurs nous attendent. Nous devons traverser la Baie de Guacarapo pour rejoindre notre chantier naval. Sans m'y attendre, j'allais faire une virée époustouflante...

On m'invite à prendre place dans une grande pirogue en bois munie d'un moteur. Un des hommes se sert d'une torche pour faire des signaux lumineux à l'avant du bateau, et l'autre manœuvre à l'arrière. La mer est calme et le ciel étoilé. La magie s'opère: mon premier élan de liberté se fait sentir, je me sens légère, vivante. Je souris. À cet instant, la vie est merveilleuse. Elle est parfaite.

C'est alors que Laurent me fait signe de le rejoindre pour engager la conversation avec le capitaine. C'est avec un grand sourire que le pêcheur soulève le coin de son gilet... apparaît alors une arme à feu. Laurent m'explique qu'il est risqué pour un local de transporter deux "gringos" et ce, surtout la nuit. Les pirates rôdent dans le coin, la police corrompue aussi. Alors on ne perd pas de temps et allons droit vers ses points lumineux à peine perceptibles situés de l'autre côté de la baie de Gacarapo. Ces points sont en réalité les lumières du chantier navale où je passerai le prochain mois.

Vingt minutes plus tard, on rejoint le quai du chantier Medregal. Bertrand, notre second coéquipier, nous y attend et nous souhaite la bienvenue. Je dépose immédiatement mes bagages et va rejoindre Bertrand au bar qui a déjà en main trois bières bien froides. Enfin!! Parle parle, jase jase, le contact est excellent et la conversation naturellement chaleureuse.

L'endroit: superbe. On se trouve sur le site d'un ancien hôtel qui s'est transformé en chantier naval lorsque le tourisme au pays s'est effondré il y a de ça 6-7 ans. Le pays étant devenu trop dangereux pour les voyageurs, plusieurs entreprises on fait faillite et on dû malheureusement se réorienter.

Je me retrouve donc dans cet endroit paradisiaque, ce "gringosland" comme dirait Laurent, à dormir sur un voilier, et à profiter de la piscine creusée, de bières froides, de la table de pool et de la bibliothèque à ère ouverte...

Les plages de la république dominicaine peuvent aller se rhabiller...





samedi 5 novembre 2011

Les préliminaires...

Les voyages c'est comme le sex. Ça prends des préliminaires pour rendre l'expérience agréable :)
Pour ce faire, j'ai un méchant plaisir à rendre sexy la préparation de ma virée en mer... Visa, passeport, vaccins, rayons X, bagages, testament... tout y passe.

La bonne vieille To Do List s'impose. 
En priorité, la paperasse. Je renouvelle mon passeport en premier. C'est l'essentiel. Puis je fais ma demande de visa de travail d'un an pour l'Australie (Work and Holiday's Visa). Vue que j'ai passé quelques mois en Russie et en Mongolie l'année dernière, je dois passer des rayons X dans une clinique privée à Montréal. Je suis peut-être tuberculeuse!! We never know.

Puis, je rencontre mon infirmière préférée au centre de vaccination de mon quartier. Mme Gilbert me conseil un vaccin contre la fièvre jaune. Ben oui Mme! je passe par le Panama. 

Finalement... l'incontournable: mes bagages. Pour ceux que ça intéresse, je vais rédiger un post entier dédié à ce sujet dans les prochains jours, en l'occurrence pendant mon escale de huit heures à Caracas lundi prochain. Il faut bien s'occuper!

La date de mon départ: 7 nov 2011. À deux jours de là, mes préliminaires sont terminés. 
On passe maintenant aux choses sérieuses.... 











vendredi 4 novembre 2011

Préambules


Bienvenue sur ''my brand new'' blog,  Elsa lève les voiles! Ma petite virée sur les grands océans de ce monde, soit le Pacifique, l'Indien et l'Atlantic, à bord des voiliers Saravah et Liberdad, me semble être une bonne occasion de partager avec vous les moments forts de mon premier tour du monde à la voile.
Le trajet: 
Voilier Saravah: Vénézuela, Curacao, Panama, Équateur, Galapagos, îles Marquises, îles Cook, Samoa Américaines et Fidji. 
Voilier Liberdad: Nouvelle Calédonie, Vanuatu,  Australie, Asie du sud, Madagascar, Afrique du sud, Brésil, Antilles.... Ouff! j'en oublie certainement... 

Mes coéquipiers sur Saravah: Le légendaire capitaine Laurent Chabot, le valeureux moussaillon Bertrand Stephan, la superbe Sarah Paput et le charismatique Ben Latourte.
Mon coéquipier sur Liberdad: L'incontestable et redouté pirate... Frédéric Caut!

À venir: Photos dignes du National Geo, anecdotes, vidéos cocasses et crises de panique.
Si mon blog pouvais parler il dirait surement: N'hésitez pas à me visiter souvent, on n'est pas sorteux!! 


Welcome on my brand new blog, Elsa set the sails! My little ride on the greats oceans Pacific, Indian and Atlantic, on board sailboats Saravah and Liberdad, gives me the opportunity to share with you the best moments of my first sailing world tour. My route: Sailboat Saravah: Venezuela, Curacao, Ecuator, Galapagos, Marquises islands, Cook islands, Americain Samoa and Fidji. Sailboat Liberdad: New Caledonia, Vanuatu, Australia, South Asia, Madagascar, South Africa, Bresil, Caraibe islands... Ouff, I've certainly forgot something.... The crew on Saravah: The legendary captain Laurent Chabot, the brave Bertrand Stephan, the beautiful Sarah Paput and the charismatic Ben Latourte. The crew on Liberdad: The amazing and dreadful pirate... Frederic Caut! Up next: incredible pictures worthy of National Geo, anecdotes, funny movies and hysterical events...