Saravah

Saravah
C'est à bord de ce joli bateau que nous effectuons notre traversée du Pacifique

jeudi 29 décembre 2011

Aurevoir Anna

Pas que je voulais passer cette info sous le silence, mais les jours defilent si vite ici.... Alors je vous annonce le départ malheureux d'Anna, notre très chère amie/coéquipière/bout en train en or. En effet, elle a dù nous quitter après seulement quatre jours de navigation. Un pigeon voyageur lui a apporté de mauvaises nouvelles concernant la santé d'un membre de sa famille proche. La famille avant tout!! Nous gardons donc de merveilleux souvenirs d'elle et de sa grande énergie contagieuse :) De notre côté, on s'efforce tant bien que mal de trouver un quatrième coéquipier.... Silence radio. On croise les doigts!!

vendredi 23 décembre 2011

Baie de Caracas, île de Curaçao

Survol de notre mouillage à Curaçao: 
Mouillage plutôt douillet, entourés de bateaux Allemands, Hollandais et Français.


         

La capitale Willemstadt: 
À deux pas de notre mouillage, cette ville hyper touristique pullule de boutiques européennes et américaines à tous les coins de rue! Les paquebots de croisières amènent des marées de voyageurs en quête de cappuccinos et de boutiques à souvenir. Pourquoi pas! Les rues sont bondées, y'a d'l'ambiance, l'expérience est tout compte fait bonne. On y parle le papamiento (mélange d'espagnol, d'hollandais, d'anglais et de portugais), mais quand on aborde les gens en espagnol, on obtient toujours un beau sourire. À vrai  dire, j'ai rarement vu des gens aussi serviables en ce bas monde.  De vrais perles des Antilles ;)


Baptême du large

De gauche à droite: Elsa, Bertrand, Anna et Laurent.
Équipage entre Vénézuela et Curaçao.

Nouvelle position jusqu'à nouvel ordre: N12°04,8463 W68°51,8435. Cela correspond à la Baie de Caracas, mouillage plutôt coquet se situant au sud de l'île de Curaçao.
Nous y sommes arrivés en parcourant les 327 miles nautiques qui nous séparaient de Medregal Village, au Vénézuela. 60h de navigation intense, avec une vitesse moyenne de 5,3 noeuds (en excluant les pointes de 8,6 noeuds) et ce, dans des conditions de vents et de mer se situant entre 5 et 7 sur l'échelle de Beaufort.
Pas besoin de vous dire que mon baptême du large s'est fait en grand!

Vue du cockpit, la mer s'est calmée après avoir
atteint un niveau 7 sur l'échelle de Beaufort. 
Saravah laisse des sillons derrière elle
lors de la 3ème journée de navigation.
Pour y parvenir, nous avons organisé nos "quarts de navigation" comme suit:
Laurent est de veille entre 24h et 6h, Anna entre 6h et 9h, Elsa entre 9h et 12h, Anna entre 12h et 15h, Elsa entre 15h et 18h, puis Bertrand entre 18h et 24h.

Laurent préfère effectuer les quarts de nuit d'un seul bloc. Ça lui permet de dormir pendant le jour et de refaire le plein d'énergie. Il s'arme donc de litres de café, de musique metal-rock-trash et, à l'occasion, d'une p'tite larme de rhum aux premières lueures du jour.

Bertrand a été attitré aux quarts de soir, entre le couché du soleil et la pénombre complète. Sa grande expérience de navigation lui donne tous les atouts pour naviguer de nuit, tout comme Laurent d'ailleurs.

Anna et moi partagions donc les autres 12h heures d'ensoleillement. Les blocs de 3h nous ont permis de s'adapter graduellement au rythme de la navigation et de s'entraider au besoin... car il faut se l'dire, on a bien eu droit à quelques élancement de nausée ici et là et d'étourdissement lors de la première journée. Mais fort heureusement, Laurent et Bertrand se montrent extrêmement disponibles durant le jour à répondre à toutes nos questions et à nous donner un coup de main pour le réglage des voiles. Laurent a été clair à ce sujet: "Les filles, vous me réveillez N'IMPORTE QUAND. Dès qu'il y a un bateau sur notre cap, dès qu'il y a un doute, dès qu'il y a une question".

C'est ainsi que nous avons organisé notre temps, entre les nuits tourmentées et les jours de grandes chaleurs. Nous voici donc en lieu sûr pour passer le temps des fêtes. Mission pour les prochains jours: achat d'un moteur hors bord pour l'annexe, ravitaillement en bouffe pour les 154 prochains jours de navigation, trouver un fusil-harpon, des anodes et des ressors de winch. Beau programme!
-

mardi 13 décembre 2011

Le bateau flotte!!






Je sais, je sais… je vous ai négligé ces deux dernières semaines Mais! Comme vous le savez, j’avais de bonnes raisons. Deux semaines à attendre la réparation de la grue qui mènerait, le bateau et nous, sur les eaux turquoises du Vénézuela.
Le jour J est arrivé.
Saravah est de retour dans son élément.
12h00 : On nous annonce la grande nouvelle, la grue est fonctionnelle. Wouhou! On ouvre une bière. Tout le monde ici se réjoui.
14h00 : Le monstre métallique s’avance vers Saravah, l’air de vouloir la dévorer toute crue. Une équipe de quatre hommes s’efforce de placer les courroies sous la coque tandis que Laurent et Bertrand, déjà à bord, manœuvrent des cordages qui nous aiderons, un peu plus tard, à libérer Saravah de la grue.
Moi, je prends des photos et des vidéos. Je veux à tout prix inscrire ce moment dans les anales. C’est quand même un grand événement pour nous… tous ces travaux effectués à la sueur de nos fronts : beaucoup de sacres (Laurent a dû lâcher une bonne centaine de « putain de bordel de merde à la con en cognant sur le moteur… »), beaucoup d’ajustements et de réajustements, mais surtout, beaucoup de plaisir à rigoler entre nous. Ce dernier mois a été des plus agréables et des plus productifs. J’en garde un très bon souvenir.
La grue, donc, transporte avec aisance notre embarcation jusqu’à la rive, là où nous attendent déjà nos fans. Yannick, Malia, José, James, Laurence et Pascal regardent la scène du quai, caméra à la main. L’impatience se fait sentir, l’excitation aussi. 
… Et Vlan! Ça y est!! Saravah reprend vie.  Elle se libère de ses entrailles et se détache du monde terrestre.  Anna et moi allons vite rejoindre Laurent et Bertrand à bord à l’aide de l’annexe gonflable. Il est grand temps de tester ce navire!
Je prends la barre, Laurent et Bertrand déploient les voiles, une gîte s’installe, la vitesse augmente….. Dieu que ça fait du bien!! … les mots me manquent pour décrire la scène.  Et comme si ce n’était pas assez parfait, des dauphins apparaissent tout près de nous et se mettent à faire des prouesses hors de l’eau. Non mais c’est tu pas hallucinant ça!!! LOL. Qui l’eut cru. Un accueil sans précédent…  voir inespéré.
On revient au mouillage assez rapidement, histoire de reprendre nos esprits. J’ai un bon pressentiment… notre première nuit sur l’eau, à se faire bercer par les vagues, sera porteuse de rêves et d’enchantements