Saravah

Saravah
C'est à bord de ce joli bateau que nous effectuons notre traversée du Pacifique

samedi 24 mars 2012

Las tortugas


11h00. Une fine pluie me tombe sur le visage. Les gouttelettes d'eau chatouillent la végétation verdoyante qui m'entoure en imitant le son de petites clochettes. Les couleurs sont plus pures et reluisantes que jamais... Il y a une agréable féerie dans l'air qui agit sur moi comme un relaxant puissant. Ma quête? Rencontrer l'un des animaux les plus emblématiques de la faune des îles Galapagos: la tortue géante. Je me faufile sur les sentiers de la réserve, les yeux grands ouverts et les oreilles à l'affût du plus petit craquement de feuilles.

La voilà! à deux pas seulement! Elles sont six qui s'attardent davantage à leur nourriture qu'à ma nouvelle présence dans leur cercle. Ce qu'elles mangent? des feuilles et encore de feuilles. Près de deux cents ans à manger du feuillage... j'appelle ça du courage. :) Dur à croire qu'elles peuvent atteindre un poids de 400 kg et une longueur de 1,2 mètres! Par contre, celles que j'ai devant moi sont relativement petites. À ce qui paraît, leurs courtes pattes ne leur permettent de se déplacer qu'à une vitesse moyenne inférieure à 0,50 km/h, ce qui ne les empêche pas de faire de longues distances... elles seraient arrivées aux Galapagos portées par les courants marins depuis le continent sud américain. Jusqu'à l'arrivée de l'Homme, elles n'avaient aucun prédateur digne de ce nom et leur population se dénombrait à deux cent cinquante milles individus! Aujourd'hui on n'en retrouve que treize milles... 

Malgré tout j'ai eu la chance de nager avec l'une d'entre elles sur une plage non loin de la réserve. Qu'est-ce que je vois entre deux vagues déferlantes? Une jolie tête verte qui regarde en ma direction, à tout juste un mètre de moi. J'ai pas osé la déranger dans sa baignade et j'ai gardé mes distances. N'empêche que c'était un beau moment. Lors de mon prochain plongeon dans les eaux turquoises de l'archipel, je compte bien nager avec les nombreuses otaries qui se prélassent sur les plages de l'île. Elles sont hyper curieuses et viennent régulièrement nous rendre visite aux abords de Saravah. 

Qu'est-ce que tu vas faire demain Elsa? Bah... je vais nager avec des otaries, me prélasser sur une plage de sable blanc, boire des cafés lattés en compagnie de surfeurs équatoriens sexy... une p'tite journée comme les autres quoi!


vendredi 23 mars 2012

POT-AU-NOIR


Pot au noir. L'expression vous dit peut-être quelque chose? Sinon, je vous présente volontiers ci-bas ma définition personnelle:

Le Pot au noir est ce qui force les navigateurs à la voile à endurer le vacarme d'un moteur diesel, jours et nuits, parce que monsieur pot-au-noir a décidé de les priver complètement de vent et de leur fournir, à l'occasion, de bonnes douches froides en guise d'averses. Pot au noir déteste la vie maritime donc refuse toute présence de poissons, baleines, dauphins et oiseaux, privant ainsi les matelots d'une bonne source de nourriture. Pot au noir a la prétention d'être immuable et plus fort que tout. Pot au noir est détestable. 

Bien que je le personnalise, Pot au noir n'est pas une personne, mais plutôt un phénomène météorologique. C'est une zone intertropicale de convergence, une ceinture météo de seulement quelques centaines de kilomètres au nord au sud de l'équateur. Elle est formée par la convergence des masses d'air chaudes et humides provenant des tropiques portées par les alizés. On la reconnaît par son alternance de calmes et de grains violents, par sa couverture nuageuse et son fort taux d'humidité. Mais le pire avec le Pot au noir, c'est qu'il reste imprévisible... Il s'étire, s'allonge, se rétracte ou grossit sans crier gare: le marin sait quand il commence à y entrer, mais pas quand il va en sortir!

Nous, nous avons dû l'endurer pendant cinq jours, le temps de picorer les 562 miles nautiques entre la côte équatorienne et l'île de San Cristobal, Galapagos.  Cinq jours à manger des cannes de thon, à dormir la tête à une distance d'un mètre d'un moteur diesel Yanmar 18 chevaux en marche, à regarder la grande voile faseyer et le spi se dégonfler... Mais! pour le plaisir d'entre tous, nous avons eu le temps de boire des petites bières au soleil, parfaire notre bronzage, lire des bouquins, s'affronter au jeu de Baggamon (c'est moi qui gagne!), bricoler un peu sur le bateau et prendre des douches d'eau douce le temps des quelques averses. Vitesse moyenne de progression se situant entre 2,5 noeuds (sous voiles) et 6 noeuds (sous moteur). Avec l'aide du courant qui nous poussait les fesses au cap de 268 degrés, disons que nous nous en sommes très bien sortis. 




mercredi 14 mars 2012

Ciao continent américain!

L'heure est venu de quitter le continent. Les papiers de sortie sont en règle, la réserve d'eau douce est à son comble (480 litres) et le plein de gaz est effectué. Les fruits suspendus ici et là dans le carré ajoutent une multitude de couleurs tropicales à notre environnement. Les odeurs de mangues, d'ananas, de maracuja, de plantains, de pommes vertes, d'oranges, et de limes chatouilleront nos narines pour les jours à venir. Les légumes, quant à eux, rendront appétissants les repas en soirée: poivrons, carottes, radis, tomates, pommes de terre, oignons rouges et fèves vertes. Je peux déjà imaginer les festins de poisson frais que Laurent nous concoctera à la tombée du jour, verre de rouge à la main...

Ciao continent américain! Je te tourne le dos, cap à l'ouest. Si tout va bien, on se reverra dans 2 ans mon ami!


mardi 6 mars 2012

Petit jeu ludique :)


Lors de ma visite au Jardin botanique de Quito, j'ai pris quelques photos de spécimens rares de la flore équatorienne ...

Maintenant, à vous de jouer!  TROUVEZ BERTRAND!!!

lundi 5 mars 2012

Quito en images

La basilique de Quito







ruelle de La Ronda, quartier historique


Jardin de l'hôtel où nous logions

Toit de la Compania de Jesus

thé de feuilles de coca.. Mmmm


Mon nouveau chapeau


Le Panama est non seulement un pays extraordinaire, mais également le nom d'un chapeau réalisé entièrement à la main obtenu par le tressage d'une paille séchée de Paja Toquilla, arbre poussant en Équateur. Si Senior! À l'origine, son nom est "sombrero fino de paja toquilla". Mais on m'a raconté que les ouvriers équatoriens, qui travaillaient sur le chantier du canal de Panama en 1881, portaient ce couvre chef. Les européens et les américains présents sur le chantiers ont découvert les qualités de ce remarquable chapeau et c'est eux qui les ont introduis aux USA et en Europe. Lorsqu'on leur demandaient leurs provenances, ils répondaient de Panama. Voilà comment, malheureusement, le Panama a volé la vedette à l'Équateur.

Mais NOUS! on n'est pas dupes!! Bertrand, Sarah et moi avons nous même pris la route en direction de Montrecristi, village à l'Est de Manta, pour y acheter un chapeau directement de l'atelier. Notre adresse fût celle de José Chavez Franco. Dans son atelier on y fabrique les chapeaux avec les pailles les plus fines qui puissent être utilisées pour ce type de tissage qu'on appelle les "ultrafino". Les Montecristi sont les plus fins, les plus légers, leur tissage est plus serré et le plus régulier. Ces chapeaux sont tressé par une seule personne debout, penchée sur son ouvrage. La dame qui nous a vendu les nôtres s'est même plein de douleur à la poitrine à force d'être appuyée sur le support en bois. À la voir faire, je comprends tout à fait ses maux.

La valeur du chapeau: entre 10$ et 300$ environs. Le temps de fabrication: entre 3 jours et 10 mois... vous vous rendez compte? Mais si vous voyiez le résultat final... Por Dios! c'est très impressionnant. 

Je vous présente ci-bas mon coup de coeur. Sarah a bien voulu l'immortaliser pour moi. Merci!